Lavoir
Le 16 décembre 1829, une ordonnance du roi Charles 10 impliqua que chaque village devait posséder un lavoir à destination de la population. Druyes fit donc construire un lavoir situé au pied de la colline. L’adjudication eut lieu le 12 décembre 1829 ; les travaux commencèrent le 12 décembre 1830 et se terminèrent en août 1832.
Ce lavoir fut l’oeuvre d’un architecte local, le sieur Louzon.
Construction d’architecture néo-classique.
Tout en pierres provenant des carrières des rues basses à Druyes, l’édifice présente un château semi-circulaire avec un plan basilical rectangulaire, une grande salle centrale comme on trouve dans les églises, une façade avec serlienne, c’est-à-dire un groupement de trois baies dont la baie centrale, la plus importante, est couverte d’un arc en plein cintre, les deux autres plus petites sont couvertes d’un linteau à hauteur de l’imposte.
La particularité la plus intéressante de ce lavoir est sa charpente assez rare que l’on retrouve en Lozère autour de Mende.
Cette charpente à la Philibert Delorme (architecte sous François 1er et premier architecte du roi Henri 2, vers 1550 qui a mis au point cette technique de construction des toits de carène avec charpente de « petits bois », dite charpente lamellée-collée), est faite d’assemblage par collage à plat de lames de chêne provenant des forêts de Druyes, chevillées, toutes identiques.
Cette technique apporte une grande résistance mécanique tout en étant légère, sans poussée aux murs, et offre une grande stabilité optimale.
Ici, la charpente est recouverte de petites tuiles de Bourgogne.
L’eau jaillit du pied de la colline et alimente le château d’eau en partie basse puis le bassin du lavoir. Deux canalisations en cuivre rouge desservent directement les fontaines à puiser dans le trottoir (eau non potable).
Quelques travaux furent effectués en 1858 (réparation de la fontaine, de la rotonde et pose de la grille d’entrée) ;
puis d’autres travaux au fil du temps, dernières rénovations récentes de la charpente.
Ce lavoir est un lieu d’exposition durant l’été d’oeuvres d’artistes locaux, sculptures, peintures, photographies.
Il est classé monument historique depuis le 8 août 1997.